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immeubles haussmannien
Georges Seurat, Asnières, Baignade, 1884
Edouard Manet, Le vieux musicien, 1862
Claude Monet, Le pont de chemin de fer, 1872
Gustave Caillebotte, L´homme au balcon, 1880
Edouard Manet, le propriétaire
Arenteuil, Le pont de chemin de fer
Claude Monet, La gare Saint Lazare,1877
Manet, Argenteuil, 1874
Seurat, Un dimanche après-midi à l'île de la Grande Jatte, 1886

Édouard Manet et Georges Seurat
Au-delà des précurseurs de l'art abstrait  

Spectacle et ironie de la vie parisienne
mis en peinture

Alors que des générations d'historiens n'ont voulu voir dans l'inconventionnalité d'un Manet ou le pointillisme d'un Seurat que les signes géniaux et avant-coureurs de leur propre école, que l'on nommera modernisme abstrait (Clement Greenberg) une autre école, dite de l'histoire sociale de l'art (T.J. Clark) en a proposé une toute autre version.  

Le Paris des impressionnistes est un espace bouleversé par les travaux d'Haussmann et les mutations sociales de la nouvelle République. Une géographie mouveante est édifiée, où se côtoient jeunes filles de bonne famille, ouvriers et demi-mondaines, tandis que le bourgeois les épie de brasseries en guinguettes. Les dimanches, des flots de travailleurs vont s'ébattre sur les bords de Seine, entre bouches d'égoûts et fumées d'usines.

Avant de parler d'aplat de couleurs dans la facture d'Édouard Manet, encore fallait-il en connaitre la dimension contextuelle. Avant de parler du non fini de ses toiles, peut-être fallait-il songer à l'inachèvement du projet haussmannien. Quant à réduire Georges Seurat à ses petits points, ne faut-il pas regarder du côté où il choisit d'installer son chevalet ? 

 

La facture de la peinture de Manet et de Seurat ne peut être réduite à un impératif de désaliénation du sujet au profit de la forme pure, préoccupation propre au XXe non au XIXe. Ces hommes racontent leur époques, leurs mœurs et de leurs convictions dans un langage qui est celui de la forme et de la couleur. Encore faut-il les écouter. 

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